•   Les jours passent, de nouveaux défis s'offrent à moi... le dernier en date est d'écrire des articles pour le journal local. John, l'Irlandais s'est gentiment proposé de me corriger. Voici une première ébauche, en Français, d'un peut-être futur article d'Evening Echo, qui ne tente rien n'a rien!
     
     
      Cork : 119 143 habitants. Deuxième ville du pays. Chiffre dérisoire pour bon nombre d'étrangers. Mais plus qu'un chiffre cette faible population a de lourdes conséquences sur la vie des expatriés. Venus chercher un peu de dépaysement, la déception se fait rare. Cork, pas pudique pour un sou, ne se fait pas prier pour dévoiler ses milles et un secrets.
     
      Premier jour et première soirée dans les pubs, tradition oblige - il est bon de noter que cette tradition est très respectée des étrangers. Pas le temps de finir ma première pinte qu'un parfait inconnu vient à ma rencontre. L'Irlandais est avenant. Concentré, j'écoute plus que je ne parle, demandant à mon nouvel ami de répéter une phrase sur deux. L'Irlandais est patient. Le téléphone sonne. Madame attend Monsieur à la maison. D'une traite il avale sa pinte, impossible de rivaliser. L'Irlandais a une bonne descente. Avant de s'enfuir, il ne manque pas de me payer une pinte de stout - le nom commun pour désigner les bières noires du type Guinness - sa façon à lui de me dire "au revoir". L'Irlandais est poli.
      
      Retour à la case départ. Me voilà à nouveau seul face à ma pinte, une stout épaisse qui me souhaite la bienvenue. Ma bière est à moitié vide - peut-être suis-je lent pour boire ? -, une Irlandaise me demande si la chaise et libre et enchaine avec un tas de questions. L'Irlandaise est curieuse. Les heures passent, les pintes aussi. L'Irlandaise n'est pas pressée. La soirée touche à sa fin, dernier appel. Résultat de cette première soirée : une demi-douzaine de rencontres, quatre pintes dans le ventre, de nombreux fous-rires.
     
      Le lendemain, rebelote. Encore et encore. Chaque soir le même schéma, chaque soir une nouvelle aventure. Fin du premier mois, impossible d'aller acheter ma bouteille de lait le samedi matin sans croiser une connaissance. Deux solutions s'offrent alors à moi : ne plus boire de lait ou le remplacer par une pinte matinale. J'opte pour la seconde alternative. Je suis sorti de chez moi en jogging, tout s'explique, lors de mon arrivée je me demandais pourquoi, en Irlande, les gens s'habillaient de la sorte. Tous aussi innocents qu'ils sont, ils comptaient simplement acheter leur bouteille de lait.

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  •   Petit retour bloggistique après presque une semaine de silence-radio. Trop de choses à dire, pas assez de temps pour l'écrire. Séance de rattrappage incéssement sous peu.

      Le jour où j'ai créé mon blog, je pensais ne pas étaler mes sentiments parce que ça n'a pas grand intérêt pour les gens qui survolent ces pages mais, la vie étant, je vais faire une entorse à cette pseudo-charte.

      Aujourd'hui n'est pas un jour comme les autres. Beaucoup d'émotions. Quelques larmes. Loyola vient de perdre un de ses habitants. Après un an, Tom s'en est allé. Fin de son aventure irlandaise. Une page se tourne mais l'histoire n'est pas finie. Je ne suis là que depuis trois semaines, c'est peu et beaucoup à la fois. Trois semaines de vie commune avec un mec adorable. Dès le premier jour, lorsque ne me connaissant pas il s'est proposé de m'héberger dans sa chambre, j'ai compris que ce mec a le coeur sur la main. Zéro déception sur ce plan. Trois semaines à squatter dans sa chambre. Dérisoire mais suffisant pour s'attacher. Ma tristesse est incomparable avec celle des vrais coloc' mais ça ne me laisse pas indifférent. Souvent on a parlé, toujours on s'est bien entendu.

      L'entendre conter ses expériences. Nouvelle-Zélande. Irlande. Mékong. Le rêve s'empare de moi. Il le sait, on est pareil sur ce point. Il le sait, un jour peut-être nous vivrons une expérience main dans la main. Il le sait, je l'admire et il a beaucoup à m'apprendre. Rares sont les gens animés à ce point par l'envie de parcourir le monde, animé par une curiosité contagieuse, animé par cette envie de partage avec autrui.

      Ce n'est pas fini, on a encore des choses à vivre ensemble, on le sait. Globetrotteur un jour, globetrotteur toujours.

      Merci.


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